Le Nord du Canada : une vue d’ensemble
Nous ne construisons pas un satellite pour le plaisir de construire un satellite. Nous le construisons pour répondre à de vrais besoins.
Imaginez voir le pays en entier, d’un océan à l’autre, plusieurs fois par jour. Pour Alan Thompson, ingénieur-systèmes en chef pour les missions spatiales chez MDA, c’est une réalité. Alan travaille en étroite collaboration avec son équipe pour mettre en orbite une incroyable mission satellite, RADARSAT, afin de capter en haute résolution une image de la Terre, peu importe la couverture nuageuse, les conditions météorologiques ou l’heure.
« Nous ne construisons pas un satellite pour le plaisir de construire un satellite. Nous le construisons pour répondre à de vrais besoins », affirme Alan. Cette mission, qui sera lancée à partir de la fusée SpaceX cette année, repose sur des algorithmes extrêmement précises pour maintenir son orbite et transmettre un flux constant d’image radar vers la Terre. Ces données sont recueillies en archives et seront utilisées par un grand nombre d’organismes canadiens qui dépendent principalement de données exactes et à la minute près pour surveiller et protéger le Canada.
La passion d’Alan se traduit en un travail qui a des retombées claires. Il a commencé sa carrière en tant que mathématicien, mais a fini par chercher une application pratique à ses compétences, une manière de relever des défis technologiques. À titre d’ingénieur-systèmes, Alan peut produire des images visuelles claires et fréquemment mises à jour du pays à ses pairs de l’industrie canadienne de défense et de sécurité, ainsi qu’à d’autres organismes gouvernementaux. « C’est la partie la plus satisfaisante de mon travail », confie Alan.
L’une des applications favorites d’Alan de la contre-mesure radar est la surveillance des géorisques. Puisque les satellites de contre-mesure radar peuvent prendre plusieurs images à la fois (qui se traduisent par une couverture beaucoup plus fréquente du Nord), « nous pouvons voir tout le Canada d’un océan à l’autre chaque jour et le Nord canadien plusieurs fois par jour ». Alan peut ensuite recueillir des données à long terme sur des changements de centimètre de la glace marine et des glaciers avec le temps, et les transmettre aux scientifiques du gouvernement qui surveillent le changement climatique. Ces données peuvent servir à créer des cartes complexes afin d’observer la manière dont la glace a changé d’un mois à l’autre et d’une année à l’autre.
Les données peuvent aussi être utilisées pour prédire des catastrophes naturelles grâce à la surveillance des terres et envoyer des avertissements aux Canadiens bien avant, par exemple, un glissement de terrain, et ainsi assurer leur sécurité. Alan nourrit de grands espoirs pour l’avenir de la surveillance des géorisques et est emballé à l’idée d’être en mesure d’offrir aux Canadiens la paix d’esprit grâce à des avertissements de détection précoce.
Après de nombreuses années à travailler sur le projet de contre-mesure radar, Alan se réjouit du lancement de SpaceX, et a bien hâte de participer à la mise en service et à la calibration du système satellite au moment de sa mise en orbite autour de la Terre.