Aller de l’avant sur la bonne voie

Ce qui a commencé par une recherche d’excitation là où on s’y attend le moins, un emploi valorisant en génie mécanique, a éventuellement mené Yves St-Pierre chez Soucy Caoutchouc, une usine de caoutchouc de Drummondville, au Québec.

Après ses études, Yves pensait qu’il irait vers le développement de produits, la conception et la création de nouvelles composantes pour les véhicules.

« Je voulais travailler avec n’importe quoi qui avait un lien avec les véhicules, explique-t-il. J’étais intéressé par l’industrie automobile ou celle des motoneiges. N’importe quoi qui avait un côté “loisirs”. »

Yves a commencé par fabriquer des sièges pour les motoneiges et les motomarines. Mais il voulait trouver quelque chose d’unique.

C’est vraiment excitant pour moi de participer à l’amélioration de la santé de nos soldats

C’est ce qu’offrait Soucy Caoutchouc, dit-il, en plus de la possibilité de mieux connaître le genre de gros véhicules dont rêvent tous les enfants. Yves développe désormais des chenilles de caoutchouc pour les véhicules pesant jusqu’à 45 tonnes qui sont utilisées par plus de 25 armées partout au monde.

« Une chenille de caoutchouc est plus légère qu’une chenille de métal. Elle permet aux véhicules de défense d’être équipés de plus d’éléments de protection sans ajouter de poids. Le rendement du véhicule est aussi meilleur. Il peut se déplacer plus rapidement, accéder à des terrains impossibles à carrosser avec des chenilles de métal et fait moins de bruit. »

La précision d’ajustement des chenilles de caoutchouc améliore aussi la qualité de vie des conducteurs de véhicules de 30 et de 40 tonnes de l’armée canadienne. Ces soldats peuvent être incommodés par le bruit constant et la vibration causés par les chenilles de métal traditionnelles.

Une conduite plus en douceur signifie une infanterie et des soldats plus heureux et en meilleure santé.

« C’est vraiment excitant pour moi de participer à l’amélioration de la santé de nos soldats, affirme Yves. J’espère que ces éléments deviendront obligatoires. Nous pensons toujours pour l’avenir. Comment pouvons-nous être prêts pour le développement du nouveau matériel et des nouvelles technologies qui ne sont pas encore sur le marché, pour fournir à nos clients un meilleur produit au bout du compte? »

En dehors de son travail, Yves garde un rythme tout aussi effréné et excitant. Cycliste passionné, il fait partie d’un groupe qui réalise de longues expéditions à haute vitesse dont l’objectif est de pédaler plus d’un millier de kilomètres par année. Ses enfants font aussi du patinage de vitesse au sein d’un club où sa femme est entraîneur et dont lui-même est président. Tout cela pour dire qu’Yves n’a aucune intention de ralentir.