Transformer le dur travail en œuvre d’art
Dès son jeune âge, Jan Kennedy savait ce qu’elle voulait faire. Elle avait un objectif, elle avait un plan.
« À treize ans, j’étais déterminée, affirme Jan. Ce qui m’a attirée vers ce qui serait par la suite l’ingénierie était que c’était pas mal sans équivoque. C’était clair. Tu l’as ou tu ne l’as pas. »
Personne dans ma famille n’y était lié. J’étais simplement prête pour l’aventure, essayer quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant et servir mon pays par la même occasion, dit-elle.
Comprendre la logique des mathématiques et des sciences de même que la subjectivité d’une chose comme l’art signifiait que Jan maîtrisait les compétences pour lancer sa carrière. Et elle savait, même à treize ans, que la meilleure manière de contrôler l’orientation de son avenir était d’acquérir l’éducation nécessaire et d’obtenir les meilleurs résultats.
Déjà, en huitième année, elle avait les yeux rivés sur le Collègue militaire royal de Kingston, en Ontario.
« Personne dans ma famille n’y était lié. J’étais simplement prête pour l’aventure, essayer quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant et servir mon pays par la même occasion, dit-elle. C’était une équation toute simple : tu travailles fort, tu réussis. »
Après avoir obtenu son diplôme, Jan est devenue ingénieure en aérospatiale dans l’Aviation royale canadienne, et travaillait avec des collègues ingénieurs afin d’assurer la maintenance de plusieurs flottes d’aéronefs. Les compétences acquises dans l’Aviation royale l’ont aussi préparée à la vie hors de l’armée. Les exercices militaires, où les pelotons ont à peine le temps de se changer et de faire un exercice d’entraînement, ont donné à Jan un certain recul et d’excellentes aptitudes de gestion du temps.
« La camaraderie créée entre nous était tellement précieuse, affirme Jan en parlant de l’importance de connaître son propre rôle, mais aussi de s’assurer que son partenaire peut compter sur nous. Tu fais partie d’une équipe, et c’est ce qui m’inquiétait le plus en allant travailler à Lockheed Martin. Je me demandais : est-ce que je vais retrouver ça? »
Mais c’était justement ce que faisaient ses collègues chez Lockheed Martin : ils formaient une équipe. Jan dirige maintenant au sein de l’entreprise un groupe dynamique qui travaille sur le contrat de soutien en service de l’appareil Hercules CC-130J. À titre de directrice du bureau de la gestion des contrats, elle continue de tenir à jour ses compétences en ingénierie et a gardé des liens étroits avec l’armée canadienne.
« C’est génial de maintenir cette connexion », explique Jan en ajoutant que Lockheed Martin est une entreprise renommée pour son soutien aux Forces armées canadiennes.
« L’ingénierie a grandi avec moi et j’ai pu faire tellement de choses avec cela que je peux maintenant voir qu’il y a véritablement de l’art dans l’ingénierie. Je peux concevoir une chose qui est facile à mettre en œuvre et qui est jolie. J’ai appris que la résolution de problème est un type de créativité, et j’en suis très fière. »
Aujourd’hui dans un poste de gestion, Jan repense à ses années dans les sphères traditionnellement dominées par les hommes.
« D’expérience, je n’ai jamais eu de problème, dit-elle. Je n’ai jamais eu à me battre pour avoir une chance de me faire entendre dans une conversation ou de trouver ma place à la table. Où je travaille, beaucoup de postes de leadership, même celui de PDG, sont occupés par des femmes et on parle d’une entreprise d’ingénierie! Il y a de toute évidence un changement qui s’opère, et je suis heureuse d’en faire partie. »